mardi 22 juillet 2014

L’affaire Xavier Veilhan / Richard Orlinski : petite chronique judiciaire du marche de l’art parisien (ou) la victoire d’Ikea contre Habitat ?

« La vie n’imite pas l’Art, elle imite les mauvaises séries télévisées » avait l’habitude de dire Woody Allen ; Il semble que l’affaire qui a secoué le petit monde de l’Art Contemporain Français cet hiver valide ironiquement la sentence du réalisateur de Manhattan.

Tous les ingrédients étaient en effet réunis pour produire une série que n’aurait pas reniée HBO ou Showtime (un casting brillant, un scénario percutant, une dose de suspens et de tragédie, un cliffangher haletant).

Le Casting

Revenons d’abord sur les deux rôles principaux.

La quarantaine visiblement saine et épanouie, les deux protagonistes « présentent bien » ; ils font de parfaits jeunes premiers du marché de l’Art.

Ils n’hésitent pas à jouer de leur image et de leur personne pour promouvoir leur travail et sont en la matière plus proches du portrait que l’on se fait de jeunes entrepreneurs de start-up, que de « gueules d’artistes » comme elles sont gravés dans l’imaginaire collectif, de Van Gogh à Toulouse-Lautrec, de Francis Bacon à Andy Warhol …

Ici, les affres de la création et les nuits sans sommeil n’ont pas marqué les traits de nos créateurs qui pourraient aussi bien être propriétaires d’un restaurant branché, DG d’une agence de communication ou jeunes galeristes (l’un dans un style sobre, urbain, casual-chic, classique et branché ; l’autre dans une version plus clinquante : cheveux longs, chemise ouverte – toujours noire ou blanche - sourire aux lèvres et peau légèrement tannée de circonstance).

A ma gauche donc Xavier Veilhan ; artiste que l’on pourrait qualifier « d’institutionnel » tant son parcours ressemble au curriculum-vitae parfait d’un bon élève du marché de l’Art : depuis le début des années 2000, son parcours « sans faute » est quasiment « algorithmique », il a pour ainsi dire « côché » toutes les cases, qui lui ont permis de passer rapidement de son atelier aux Foires Internationales, biennales, collections les plus prestigieuses et Musées et ce à travers le monde.

Il est, pour parfaire le tableau représenté par l’une des galeries les plus puissantes, véritable machine de guerre sur laquelle nous allons revenir.

Le pedigree est parfait, indiscuté et indiscutable.

Ce qu’il convient d’appeler son « périmètre d’action » est donc clairement défini et circonscrit : le marché de l’art contemporain dans ce qu’il a de plus légitime, codifié, organisé et structuré (premier et second marché), le point d’orgue étant la consécration de son travail par l’exposition organisée au Château de Versailles en 2009, succédant à Jeff Koons et précédent Takashi Murakami, Bernar Venet, Guiseppe Penone, Lee Ufan, etc. on ne saurait être mieux entouré et adoubé.

A ma droite Richard Orlinski, l’on serait tenté de penser qu’il est le « Den grimme ælling » du marché de l’Art, mais ce n’est pas le cas, il vend beaucoup, il a une clientèle fidèle et prospère, sa petite entreprise se porte bien, merci pour lui.

Il ne fait pas partie du cénacle du marché de l’Art décrit plus avant au sens aristocratique du terme mais il est objectivement partie prenante au sens (très) large ; car quelle que soit la valeur et la portée que l’on porte aux critères adoptés par ce marché, les classements l’attestent et les juges l’ont comme nous allons le voir symboliquement validé.

Dans le microcosme artistique proverbialement mondain, poseur et méprisant son nom n’évoquera rien (ou si c’est le cas l’on veillera soigneusement à sursignifier par un mouvement d’épaule, ou un regard arrogant que l’on ne « peut » pas, que l’on ne « doit » pas connaître Richard Orlinski).

Si le patronyme remonte vaguement à la surface, alors l’on passera du mépris (au pire) à l’ironie (au mieux), échappant rarement à la sentence ultime : « Orlinski ? Ah…oui, je vois, ce n’est rien, c’est de la déco », il sera immédiatement associé à toute une série d’artistes, dont par élégance nous tairons les noms…

Inutile de dire que Richard Orlinski n’est pas considéré comme un acteur « légitime » du marché et de ses acteurs ce qui concrètement signifie qu’il est absent  des Foires, biennales, évènements les plus importants (FIAC, Documenta, Frieze, Art Basel, Armory Show), qu’il n’est pas représenté par une galerie que l’on qualifiera « de premier plan », et qu’il n’est pas non plus présent dans les collections privées prestigieuses…

Mais l’on ne peut pas parler à son sujet à proprement parler de « paria » : son territoire est « autre », les photos qu’il poste régulièrement sur son site Internet, témoignent de son entregent et de ses accointances avec des journalistes télés, des humoristes, de jeunes actrices en vogue ; on a plutôt l’impression de feuilleter un magazine people que The Art Newspaper ; mais peu importe puisqu’il semble parfaitement assumer voire revendiquer cette « position ».

Le personnage est en effet décomplexé, il assume le côté « commercial » de ses œuvres (en convoquant Jeff Koons ou Damian Hirst) …

Il n’en demeure pas moins l’on ressent un léger malaise à l’approche de son travail : une impression de « déjà-vu » ou de « déjà-fait » ; des réminiscences, des emprunts : systématiquement l’on ne peut s’empêcher de penser à d’autres … Car lorsqu’il n’affiche pas lui-même clairement ses références dans ce qu’il appelle des « hommages » (à Keith Haring, Niki-de-Saint-Phalle, Roy Lichtenstein dont les motifs sont directement reproduits sur son œuvre iconique : un crocodile en résine gueule ouverte), l’on ne peut s’empêcher de penser à d’autres artistes : Mel Ramos, Robert Indiana, et évidemment Xavier Veilhan dont il n’ignore évidemment pas le travail.

En effet, sans trancher la question soulevée par les juges, il y a une certaine gène pour ne pas dire une vague nausée, pas tant sur le principe même des sculptures animalières ou des objets communs customisés caractéristiques d’une esthétique Post-Pop que nous qualifierons poliment de Kitsch  (qui sont monnaies communes et vulgaires aujourd’hui sur le marché : des Bulldogs de Julien Marinetti, en passant par les Bull- Terriers de Aurèle Ricard, les Bonbons géants de Jenkell etc.) mais plutôt par des œuvres plus subtiles, qui reprennent des caractéristiques formelles extrêmement précises qui sont la marque de la personnalité et de l’œuvre de Xavier Veilhan et notamment un élément singulier : un traitement 3D de certaines sculptures, les formes étant réduites à des facettes triangulaires, qui rappellent les premières œuvres ou dessins assistés par ordinateur. Reviens alors cette idée que la copie n’est après tout que la médiocrité qui imite le talent.

Le concept « Born Wild » défini sous forme de manifeste par l’artiste lui même (« [cela] consiste à transformer les pulsions vitales négatives en émotions positives, à passer de l’instinct primordial à l’émotion civilisé ») … ne signifie rien et ne sert qu’à justifier une démarche formelle discutable… mais le discours est là et cela suffit semble-t-il à satisfaire ses acheteurs.

Le seconds rôles : les galeristes.

D’une côté, la Galerie Perrotin qui représente Xavier Veilhan : c’est une galerie prestigieuse, « installée »,  représentant parmi les plus grands artistes contemporains, parfois critiquée pour ses choix mais plébiscité pour avoir redonné un coup de fouet à l’univers clos et exclusif des galeries et pour avoir accueilli dans son écurie un savant mélange de « stars » du marché (Maurizio Cattelan, Takashi Murakami, Elmgreen & Dragset) ; d’artistes « pointus » et exigeants (Sophie Calle, Laurent Grasso, Peter Weermeersch) et d’artistes inscrits dans l’histoire de l’art (Germaine Richer, Jésus Raphael Soto, Pierre Soulages…)

De l’autre des galeries qui évoluent dans un autre « territoire ». L’objectif étant d’attirer le (riche) chaland, les lieux d’exposition sont stratégiques (stations balnéaires huppées, avenues cossues des beaux quartiers) les œuvres sont immédiatement lisibles (point d’abstraction, d’art conceptuel, d’installations savantes : il faut de la figuration, avec une nette préférence pour l’hyperréalisme et surtout l’œuvre doit « s’accrocher » ou se « poser » ; le cahier des charges semble être le suivant : « simple », « joli » et « coloré », que l’on vend sous l’étiquette trompeuse, systématique et fourre-tout de « Pop Art »… faute de mieux.

Le scénario

Episode 1 : L’attaque

Jusqu’à présent les deux artistes s’ignoraient superbement. Evoluant chacun sous leurs cieux plus ou moins radieux, il n’avait aucune raison, ni nécessité de se croiser… Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes fût-il sauvage et animalier…

Jusqu’au jour où des clients de Xavier Veilhan revenant de Courchevel félicitent l’artiste pour ses oeuvres exposées sur les pistes de la station… A ceci prêt que ce dernier n’a jamais exposé son travail au bord des pistes ne présentant qu’une seule de ses sculptures au sein du très chic et prestigieux Hôtel du Cheval Blanc … En réalité, on l’aura compris, l’œuvre qui lui était attribué à tort pas ses propres clients étant en réalité d’une sculpture monumentale de Richard Orlinski, en l’occurrence un Loup Blanc.

Piqué au vif (et conscient que le doute s’installe chez ses propres collectionneurs) l’artiste réagit immédiatement en assignant Richard Orlinski et ses galeristes sur le triple fondement de la contrefaçon, du parasitisme et de la concurrence déloyale…

Cadeau au pied de l’arbre de celui qui est devenu son rival et concurrent il accompagne son initiative judiciaire d’une stratégie de communication subtilement menée avec un article retentissant dans le Quotidien de l’Art du 24 décembre 2013 formulant clairement ses griefs par la voie de son avocat : « Le travail de Xavier Veilhan est dépecé (sic) par l’artiste Richard Orlinski, il dénature son travail en l’assimilant à une production de masse »…

Qui plus est Xavier Veilhan choisit la voie judiciaire la plus agressive mais aussi la plus audacieuse, celle des référés (procédure d’urgence mais aussi de l’évidence) et qui plus un référé dit « à jour fixe » qui laisse peu de voie à l’erreur ; il l’apprendra à ses dépens.

Episode 2 : La sentence

En attendant l’audience, chacun fourbi ses armes, aiguise ses arguments, les avocats de chaque partie fournissent un énorme travail. Les uns pour souligner la singularité et l’originalité de l’œuvre du demandeur et la contrefaçon manifeste des son travail par Richard Orlinski, les autres pour revendiquer l’originalité du travail de ce dernier, invoquant les innombrables antériorités des sculptures animalières ; la stratégie du défendeurs tenant en quelques lignes : le droit d’auteur et la propriété intellectuelle ne protègent pas les simples idées ou concept, qui sont de libre parcours ; Xavier Veilhan ne peut pas revendiquer la paternité ou le monopole d’un style et d’un genre ; or les scrupules animalières, procéderaient-elles des mêmes techniques, d’un esthétique proche, d’un approche semblable ne sont pas protégeables en soi…

C’est ainsi, que les juges (dont on rappellera qu’ils n’ont pas vocation à se prononcer sur le mérite ou la qualité des œuvres comparées) ont - dans un jugement rendu le 21 mars 2014 par le tribunal de grande instance de Paris - débouté Xavier Veilhan de l’intégralité de ses demandes, le tribunal  a en effet jugé qu’il n’existait aucun risque de confusion entre les sculptures de Richard Orlinski et de Xavier Veilhan, pas plus qu’une quelconque concurrence déloyale ou actes parasitaires.

Ainsi, le tribunal a écarté le grief de contrefaçon en considérant que « la reprise alléguée par Monsieur Veilhan de son concept de bestiaire monochrome dépourvu de socle constitue la revendication d’un monopole sur un genre, lequel n’est pas appropriable au titre du droit d’auteur et ne peut donner prise au grief de contrefaçon » (pour une analyse juridique du dossier nous renvoyons à l’article « Contrefaçon : ses enjeux dans l’art Contemporain », de Maître Alexis Fourniol, Journal des Arts, n°417 du 4 juillet 2014 » en regrettant toutefois que l’auteur se soit uniquement concentré sur la question bien connue de la contrefaçon en omettant d’analyser le terrain beaucoup plus prometteur et pertinent du parasitisme qui a donné lieu a de passionnantes décisions récentes des juridictions et qui semble être aujourd’hui la voie la plus pertinente).

Episode 3 : Après la bataille

La défaite de Xavier Veilhan a évidemment été largement relayée par la presse y compris spécialisée (voir article du 1er avril 2014 du Journal des Arts et de manière plus surprenante le droit de réponse – téléchargeable sur Internet - du Conseil de Richard Orlinski figurant dans le numéro 513 du Quotidien de l’Art du 24 décembre 2014 et évoquant le jugement rendu le 21 mars 2014 …), n’omettant pas de préciser que non seulement l’artiste a été débouté de ses demandes, mais qui plus est qu’il a été condamné à rembourser les frais de justice du défendeurs à hauteur de 35 000 euros. Défaite sur toute la ligne donc, et cuisante … il n’y a qu’un pas pour parler d’humiliation surtout dans la mesure où Xavier Veilhan a lui même initié l’attaque.

Il n’est pire défaite que celle que l’on met en scène.

Evidemment Richard Orlinski s’est empressé de communiquer sur sa victoire en des termes choisis :

« C'est une grande victoire que vient de remporter Richard Orlinski - artiste majeur de l'art contemporain, suite à un procès qui leur avait été lancé cet hiver par la Galerie d'Emmanuel Perrotin et l'artiste qui avait exposé au Château de Versailles, Xavier Veilhan.»

« Attaqué sur de prétendus actes de contrefaçon et de concurrence déloyale, (…) le tribunal de grande instance de Paris a, par jugement du 21 mars 2014, rejeté en bloc toutes les demandes du galeriste parisien et de son artiste. »

Le Tribunal a justement reconnu l’originalité du travail de Richard Orlinski, qui est un artiste à part entière et dont les œuvres ont une originalité propre. »

L’on notera que paradoxalement, une décision de justice qui encore une fois ne juge pas le mérite, la légitimité, l’originalité, ni la singularité d’une œuvre - mais doit apprécier in concreto les critères objectifs permettant de juger de la réalité d’actes de contrefaçon, de parasitisme ou autres - est immédiatement instrumentalisée pour précisément ouvrir le champs à une reconnaissance artistique de l’œuvre de l’artiste … Effet collatéral et pernicieux où la justice vient au secours d’un artiste en quête de légitimité artistique que lui offre sur un plateau les juridictions.

De son côté, Xavier Veilhan et son Galeriste restent muets et semblent ne plus vouloir évoquer l’affaire voulant vraisemblablement tourner la page de ce qui ressemble à une cuisant échec à tel enseigne, qu’à notre connaissance il n’ont pas relever appel de la sentence.

Mais la victoire de Richard Orlinski n’est elle pas qu’une victoire à la Pyrrhus ; selon toutes vraisemblance, cette décision n’aura pas d’effet sur sa clientèle habituelle, qui était déjà persuadée de la qualité et de la pertinence de son travail, mais il est aussi peu probable qu’elle impacte sur de nouveaux potentiels acheteurs. La défaite de Xavier Veilhan affectera quand à elle peu ses admirateurs et le marché.

Si donc ce n’est pas Waterloo pour le poulain de la Galerie Perrotin ce n’est pas non plus Arcole pour le défendeur.

Prologue :

Que reste-t-il lorsque l’été arrivant, lorsque l’on revient sur ces événements ?

Car en effet en creux se pose une question essentielle, celle de la valeur artistique intrinsèque des deux artistes mais plus encore du travail de Xavier Veilhan, mais avant tout sur la question de la « perception » de cette valeur.

Car si jusqu’à présent, il était admis par le marché que Richard Orlinski évoluait dans le périmètre de la « décoration » et Xavier Veilhan celui de l’Art, la décision du tribunal est venue redistribuer les cartes.

Mais au delà des arguments juridiques que nous dit cette décision ?

Comme l’écrivait en 2011 Dominique Gonzalez-Foerster « C’est quand la question se pose de savoir que si c’est encore de l’art que ca devient intéressant. ». Car, en substance la question qui se pose est celle de savoir si Xavier Veilhan et sa galerie ne sont pas trompés de combat ou pire de moyens, ne fallait-il pas laisser Richard Orlinski poursuivre sa carrière sur son « territoire » qui n’est pas réellement concurrent, un simple effort de pédagogie et une communication bien ciblée eut peut être été suffisants.

A lieu de cela, Xavier Veilhan a cru devoir interrogé incidemment les juges sur la « valeur » de son œuvre (ce qui n’est pas le rôle des juridictions), car exprimé très simplement, si les propres clients de Xavier Veilhan interrogent l’artiste sur des œuvres qu’ils pensaient être de sa main, et que lui-même considère que le travail de Richard Orlinski est une version diminuée des son œuvre, dès lors que le tribunal vient sanctionné son initiative (et sévèrement), l’on est tenté de remettre en cause précisément la valeur du travail de l’artiste, et de se demander quelle est la place de l’œuvre du demandeur : est-elle justifié ? Légitime ?

Des frontières qui semblent infranchissables et étanches pour certains, des « territoires » pour reprendre la sémantique Deleuzienne, qui semblent inconciliables sont en réalité plus poreuses pour certains qui sont moins informés (en l’occurrence les acheteurs de Xavier Veilhan qui ont confondus de bonnes foi les œuvres et ses créateurs, et par extension le tribunal qui sans le dire noir sur blanc pose la question de l’originalité à l’œuvre du demandeur).

Se pose en filigrane la question de la réalité et de l’effectivité de ses frontières.

 N’existent-elles que dans l’esprit de certains ? Ne sont-elles pas artificielles ? Comment juger si le travail de l’un est plus valable / recevable que l’autre ? Quels sont les critères pertinents : l’appréhension du acteurs autorisés de monde de l’art / celui de l’argent ?

Dans un camp on oppose les critères objectifs (Richard Orlinski fait partie des 7 français parmi les 500 artistes contemporains vivants au regard des résultats de vente aux enchères, classement dans lequel Xavier Veilhan n’apparaît pas) aux critères subjectifs du milieu de l’Art que nous avons décrit en introduction.

La vérité est que les deux camps ont tous deux raisons selon leurs propres critères ; mais l’on se rend compte que ces combats sont vains et n’agitent que quelques acteurs directement concernés ; de même qu’il serait vain de comparer le mobilier d’IKEA à celui d’Habitat, celui d’Habitat à celui d’un Conran Shop ou d’un Silvera ; les métiers, sont en effet à la fois absolument identiques et résolument différents, tout est affaire d’appareil critique, de corpus, de logique de marché et autres contingences. Chacune des parties se persuade qu’elle à raison « contre » l’autre si bel et bien que cette saga n’a précisément comme les séries américaines ni morale, ni message ; l’on ne peut s’empêcher de penser que les querelles, revendications, batailles d’égo, luttes picrocholines du marché de l’Art on comme les œuvres elles même et pour reprendre les mots de Georges Steiner « l’irrésistible splendeur de l’inutile ».





Oscar Sterling 

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